Le défi : renverser le désengagement démocratique
Près d’un tiers de l’électorat canadien a moins de 35 ans. Pourtant, les jeunes électeurs affirment régulièrement se sentir déconnectés des processus démocratiques — non pas par manque d’intérêt, mais à cause de barrières systémiques et de la complexité écrasante du paysage politique. C’est là qu’intervient L’Apathie c’est plate, un organisme de bienfaisance apartisan qui se consacre à outiller les jeunes pour qu’ils deviennent des citoyen·ne·s actif·ve·s et engagé·e·s dans la démocratie canadienne.
Depuis sa fondation en 2004, l’équipe majoritairement basée à Montréal s’attaque aux causes profondes du désengagement des jeunes, consciente que l’« apathie » est bien souvent une conséquence des obstacles structurels plutôt qu’un simple manque de volonté.
« Nous entendons beaucoup de jeunes expliquer pourquoi ils se sentent parfois apathiques face à la démocratie et à la politique, » souligne Ash Montgomery, directrice des communications et de l’engagement stratégique. « Ils évoquent par exemple la protection de leur santé mentale, le besoin de prendre du recul, parce qu’il se passe tellement de choses dans le monde. » Pour beaucoup, l’ampleur des enjeux et la surabondance d’informations peuvent sembler écrasantes - au point que le désengagement paraît plus simple que la participation.
La solution : du contenu accessible et des programmes qui forment des leaders
Pour relever ce défi, L’apathie c’est plate a créé Le Fil, un bulletin hebdomadaire bilingue qui décompose l’actualité politique complexe en analyses accessibles. Son slogan résume bien la mission : « Votre ressource pour démêler les actualités liées à la démocratie. » Avec plus de 4 000 abonnés actifs partout au pays, Le Fil aide les jeunes à comprendre comment les décisions nationales se traduisent dans leur quotidien et s’impose comme une porte d’entrée fiable pour rester informé sans être submergé.
À côté de ce contenu « prêt-à-consommer », l’organisme déploie deux programmes phares, plus approfondis : RISE et BUILD. Tous deux offrent aux jeunes des outils concrets, du mentorat et une communauté, afin de transformer la façon dont ils s’engagent dans la vie démocratique.
Avec RISE, L’apathie c’est plate fournit aux jeunes Canadien·ne·s la structure, les compétences et les ressources nécessaires pour transformer leurs idées en impacts concrets dans leur communauté. Conçu spécifiquement pour les 18–34 ans ayant peu ou pas d’expérience en bénévolat, le programme réunit, pendant 15 semaines, des participant·e·s dans huit villes afin de co-créer et lancer des projets qui lèvent les barrières à l’engagement civique — qu’elles soient sociales, environnementales ou liées aux défis quotidiens vécus par leurs pairs.
Grâce à l’encadrement, à la formation et à un budget dédié, les participant·e·s ne se contentent pas d’apprendre à organiser : ils et elles co-construisent des initiatives tangibles qui renforcent la culture démocratique à l’échelle locale. Et au-delà des résultats mesurables, RISE change profondément la perception qu’ont les jeunes de leur pouvoir d’agir et de leur place dans la démocratie canadienne. « 70 % de nos ancien·ne·s affirment que RISE a élargi leur compréhension de ce qu’est l’engagement civique, ainsi que de qui détient le pouvoir d’être acteur ou actrice de changement, » souligne Montgomery. De plus, 99 % des participant·e·s se créent des amitiés durables au fil du programme.
Là où RISE s’ancre dans des pôles locaux, BUILD propose un parcours entièrement virtuel pour concevoir et mener des projets civiques. Plus auto-dirigé, ce programme relie des jeunes partout au pays, leur offrant mentorat et ressources, et culmine par une retraite en personne pour s’assurer qu’en ligne comme sur le terrain, chacun dispose des outils nécessaires pour endosser un rôle de leader.
« BUILD est presque entièrement virtuel… nous leur donnons essentiellement les outils dont ils ont besoin pour piloter leurs projets eux-mêmes », explique Montgomery.
Ce qui unit RISE et BUILD, c’est un engagement fort en faveur de l’inclusion et du développement de compétences démocratiques. Les participant·e·s ne font pas que gérer des projets : ils pratiquent le dialogue civique, consultent leurs communautés et affrontent de front les obstacles communs. Le résultat ? Des diplômé·e·s confiants dans leurs capacités, qui poursuivent leur leadership bien au-delà de la durée du programme. Nombreux·ses sont ceux et celles qui continuent à s’engager, souvent en embrassant des carrières dans la fonction publique.
« Nous avons aussi vu beaucoup d’ancien·ne·s lancer leurs propres initiatives et organiser dans leurs communautés. Voir cet effet multiplicateur, c’est une puissante confirmation de l’importance et de l’impact de ce travail. »
Maintenir l’intégrité apartisane
Un élément central de ces programmes est d’aider les participant·e·s à développer des compétences démocratiques fondamentales. Dans le climat polarisé d’aujourd’hui, l’engagement constant de l’Apathie c’est plate en faveur d’une éducation apartisane distingue son action. L’objectif n’est pas de persuader, mais de favoriser la participation.
Stimuler l’engagement civique à grande échelle
Pour gérer l’ensemble de ses programmes et de ses activités, l’Apathie c’est plate s’appuie sur NationBuilder comme plateforme centrale d’engagement, qui soutient tout, des inscriptions aux programmes aux campagnes de sensibilisation. L’équipe utilise NationBuilder pour les formulaires d’inscription, la diffusion de Le Fil, le rayonnement régional et comme base de leur site web.
« Tout est centralisé sur NationBuilder pour nous. Nous y faisons largement appel, » explique Montgomery. « NationBuilder nous a permis de regrouper toutes nos actions en un seul endroit, des confirmations de participation aux événements aux candidatures aux programmes, en passant par les emails ciblés. Avoir une plateforme centralisée nous fait gagner du temps et nous permet d’avoir une vue d’ensemble sur la manière dont les gens interagissent avec nous. La possibilité de taguer, segmenter et suivre l’engagement a été particulièrement utile pour renforcer les relations avec notre communauté. Cela nous a permis d’élargir notre portée tout en conservant cette dimension personnelle. »
Cette approche intégrée a été essentielle alors que l’Apathie c’est plate est passé d’une initiative locale à un mouvement national. La richesse des fonctionnalités de la plateforme leur permet de maintenir les relations centrées sur la communauté qui définissent leur action, tout en opérant à l’échelle nécessaire pour toucher les jeunes dans les 343 circonscriptions fédérales.
Regarder vers l’avenir : des objectifs ambitieux
La dernière initiative de l’organisation, Points de partage dans ton quartier, vise à organiser des conversations de communauté dans les 343 circonscriptions fédérales du Canada, une vision ambitieuse pour renforcer la culture démocratique à la base.
« Pour nous, il s’agit d’offrir aux jeunes acteur·rice·s du changement les outils et le mentorat dont ils ont besoin pour s’attaquer aux enjeux locaux, développer l’engagement civique depuis le terrain, et se sentir légitimement impliqué·e·s, » explique Montgomery.
Pour ce projet, L’Apathie c’est plate a même créé une carte interactive permettant à chacun de signaler où se déroulent les conversations sur la démocratie à travers le pays. Cet outil met en lumière, de manière visuelle, la façon dont les jeunes se rassemblent partout au Canada pour discuter de l’avenir de leur démocratie.

Redéfinir l’engagement civique des jeunes
L’Apathie c’est plate démontre que, lorsque les jeunes disposent des bons outils et du mentorat adéquat, ils s’engagent de manière significative dans la démocratie. Grâce à des programmes basés sur des preuves, des initiatives de sensibilisation innovantes et un engagement indéfectible envers des principes apartisans, l’organisation a créé un modèle pour revitaliser la participation démocratique.
« Ces conversations et ce dialogue sont extrêmement précieux, car ils permettent d’apprendre réellement de personnes qui ont grandi dans un contexte totalement différent du vôtre, » explique Montgomery. « On peut avoir des échanges constructifs et peut-être être en désaccord, mais le faire de manière à repartir avec un nouveau point de vue ou une compréhension élargie. Il ne s’agit pas forcément de changer d’avis, mais d’ouvrir son esprit et d’élargir ses horizons. C’est au cœur de notre travail avec cette prochaine génération de leaders canadiens. »

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